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Théorie de la technique pianistique

 

Jouer du piano ne peut se résumer à enfoncer des touches de piano avec les doigts. C’est bien plus complexe. En fait, lorsque qu'un pianiste joue un morceau, il se passe un ensemble de choses qui lui permettent de jouer comme il le fait. Toutes ces choses sont les éléments constitutifs de la technique pianistique. Pour pratiquer le piano de façon efficiente, il est indispensable a mon sens de les connaitre, de savoir les appliquer et quand les appliquer.

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Les voici donc :

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Les deux grandes classes de techniques


Découvrez les différences entre la technique statique et la technique dynamique. Comprenezpourquoi les saccades sont présentes dans la technique statique mais pas dans la technique dynamique. 
Observez la métamorphose du mouvement pianistique à travers l’exécution de plus en plus rapide d'un exercice du Hanon.

Énergie cinétique
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L'énergie cinétique est l’énergie que possède un corps du fait de son mouvement. Elle est présente dans la totalité du jeu pianistique. Par exemple, la technique des accords fait grand usage de l'énergie cinétique.

Positionnement Anticipé et Contact
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Le positionnement anticipé consiste à positionner le plus tôt possible sa main au plus près des touches, lesquelles seront jouées le moment venu.

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Pouvoir de flexion
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Il faut s'efforcer de revenir à un pouvoir de flexion maximum des doigts et du poignet. Un doigt dont les phalanges sont fléchies n'as plus de pouvoir de flexion et ne pourra donc pratiquement plus enfoncer une touche. Il en va de même pour le poignet qui aura du mal à jouer en position fléchie. Bien des professeur enseigne une position des mains qui limite ce pouvoir de flexion.

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Cohésion et Synergie des doigts
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La synergie des doigts c'est lorsque chaque doigt aide les autres. Les doigts alors travaillent ensemble pour aider à la réalisation d'un mouvement plus complexe.

Traction omniprésente des doigts
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Lorsque le contact est établi entre les doigts et les touches, il faut en permanence maintenir un équilibre de force entre le bras qui tire les doigts hors du clavier (vers le pianiste) et les doigts qui y résistent en s'accrochant aux touches du clavier pour ne pas en sortir.

Autrement dit, le bras tire pour sortir du clavier tandis que les doigts résistent en s'agrippant sur les touches afin de rester sur le clavier. Lorsque les doigts sont en contact avec les touches, le bras ne doit jamais pousser sur les doigts. De plus, il est difficile d'abimer des articulations de la main par compression car on tire et on ne pousse jamais. On peut imaginer chaque doigt comme un élastique tendu légèrement qui serait attaché au poignet et arriverait à l'extrémité du doigt.

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Le jeu de bas en haut
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Si le contact entre le doigt et la touche est préalablement établi alors le jeu de bas en haut est possible. Le jeu de bas en haut consiste à établir le contact entre le doigt et la touche puis à enfoncer la touche sur son petit centimètre d'enfoncement avant de continuer l'enfoncement sans bloquer le geste. ainsi le poignet remonte et on a alors l'impression que le pianiste joue les notes de bas en haut et non l'inverse comme un novice le ferait.

Le jeu en escalier
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On veut jouer les trois notes do, ré, mi avec le1, 2 et 3. Au lieu de créer un geste pour chaque doigt, soit 3 gestes distincts, on va, à la place, créer un geste unique mais plus général. La première note est jouée avec le pouce en fléchissant  très modérément le poignet. Puis la seconde note est jouée avec l'index en continuant un peu plus la  flexion poignet. Enfin la dernière note est jouée avec le majeur en continuant encore  un peu la flexion poignet. On voit donc qu'une triple flexion poignet a démarré avec le pouce et s'est terminée avec le majeur. C'est une grande flexion qui s'étend sur trois notes à jouer. C'est exactement ça le jeu en escalier.

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Enfoncement inscrit dans un mouvement
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Pour obtenir un volume sonore précis lors de l'enfoncement d'une touche, Il faut créer un mouvement général à l'intérieur duquel  une touche sera enfoncée. Si le mouvement général est absent, il sera  vraiment difficile voire impossible d'obtenir la précision escomptée.

 

Nous pouvons définir maintenant une règle absolue, on pourrait dire un commandement qu'il faut appliquer en permanence dans le jeu du pianiste : pour enfoncer une touche, il faut :

  1.  la présence d'un mouvement avant d'enfoncer la touche.

  2.  continuer le mouvement durant l'enfoncement de la touche.

  3.  continuer le mouvement après que la touche a été enfoncée.

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Résumons :  Il ne faut jamais jouer une note sans qu'elle soit inscrite dans un mouvement englobant l'enfoncement de la touche.

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Le geste du pianiste
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Ce geste peut se penser comme deux sous-gestes : 

Le geste qu'on appelle «un aller»  :

Le geste qu'on appelle «un retour»  :

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Recherche du geste
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Pour exécuter un trait pianistique fraichement déchiffré, il faut étudier et rechercher les geste adéquats. Mais quels gestes ? En effet, on ne sait pas d'avance les gestes à faire pour résoudre ce trait. C'est pourquoi on agit par  approximations successives. Bref, il faut expérimenter diverses possibilités et  ainsi découvrir celles qui permettent la meilleure exécution du trait pianistique. Mais expérimenter n'est pas souvent suffisant. Il faut aussi avoir la connaissance des ECT qui permettent d'orienter les choix de gestes.
En définitive, l'expérimentation, l'expérience personnelle et les ECT ont toutes chances de venir à bout d'un trait pianistique. Un des objectifs de cette recherche est d'avoir le moins d'effort musculaire à fournir.

J'insiste, l'étude des gestes doit être permanente car c'est le garant du progrès pianistique. L'échec sera probablement au rendez-vous pour ceux qui voudront résoudre le trait pianistique sans étudier et rechercher le geste. Il en ira de même pour  ceux qui considèrent les doigts juste comme de petits marteaux au lieu de penser en terme de gestes.
Chaque personne jouant du piano a toujours une collection de trucs qui résout différentes difficultés techniques. Mais même si ces personnes n'en non pas toujours conscience, ces trucs sont la plupart du temps des gestes ou parties de gestes. Si on pense en terme de "trucs" et non de gestes, on risque fortement de limiter sa progression pianistique.

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Les fonctions standard du membre superieur
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  • La phalange 1 crée une action verticale

  • La phalange 2 crée une action verticale et horizontale

  • La phalange 3 crée une action horizontale

  • La flexion du poignet crée une action verticale puis en fin de course une action horizontale

  • L'avant bras crée une action verticale

  • Le bras crée une action horizontale

  • Le buste créée une action horizontale

Guidage de la main et propulsion
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Décollage, atterrissage, direction,  pouvoir de flexion...

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Horizontalisation du jeu
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Limiter l'ampleur des gestes

Un bon geste est un geste efficace avec le minimum d'amplitude. Voici un exemple typique permettant de comprendre cet ECT

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